Dans le Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale, j’ai publié en 2021 un article sur une cryptographie tridimensionnelle sur le trône d’enfant de Toutânkhamon.
La plupart des objets egyptiens ne presentent pas un, mais plusieurs niveaux de comprehension. Pour l’essentiel, ils peuvent etre envisages a travers leur fonction et leur decoration. L’egyptologie a souvent distingue ces deux aspects, qui sont pourtant etroitement associes. Le trone d’enfant de Toutânkhamon Carter 39 constitue un parfait exemple d’osmose entre image, ecrit et fonction de l’objet : il sert de support a l’ecrit-image – propre au systeme d’ecriture hieroglyphique –, mais offre egalement une lecture cachee aux yeux du neophyte, qui reside dans son aspect tridimensionnel. Ce trone d’enfant souligne le caractere eminemment horien de celui qui s’y assoit et le transfigure, en faisant de lui une veritable cle vivante de lecture. Il s’agit la d’un nouvel exemple, emblematique, de message delivre sous la forme de ce que l’auteur appelle « cryptographie tridimensionnelle ».